Il aura fallu attendre le 24 février, moins de 13 semaines avant la date de la première étape, pour que RCS se décide enfin à annoncer le parcours du Giro 2021. Comment expliquer ce retard ? Les communes transalpines auront-elles été frileuses à s’engager sur un événement sur lequel on peut légitimement se demander si le public sera autorisé à se déplacer en nombre ?

On se souvient que le cru 2020 avait connu son lot de déboires et de polémiques, entre le retrait de deux formations pour cause de dépistages positifs au coronavirus, une équipe Education First qui avait demandé à mettre un terme à la course dès la deuxième semaine de compétition et des coureurs qui avaient brandi une menace de grève pour obtenir que la 19ᵉ étape soit amputée de plus de 100 km.

Souhaitons que les choses se déroulent plus sereinement cette année et que l’édition 2021 soit un véritable Giro phare. À cet effet, les organisateurs se sont reconcentrés sur leurs gammes : outre la montée classique du Zoncolan (une des ascensions les plus ardues d’Europe), nos coureurs devront affronter une triple grimpée de 5 700 m de dénivelé positif cumulé (!) dans les Dolomites et 35 km de routes non goudronnées sur les Strade Bianche de Toscane.

Du point de vue historique, ce Giro 2021 rendra hommage à Dante Alighieri. Pour les 700 ans de la mort du poète, la course s’arrêtera à Ravenne où il est enterré, de même qu’à Faligno où sa Divine Comédie fut imprimée pour la première fois.

L’occasion de rappeler que dans la Divine Comédie, le Purgatoire est décrit comme une gigantesque montagne… Au-delà de laquelle s’ouvre le Paradis.

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